Championnat Départemental FFHMFAC de Force athlétique 2009

Il m’aura fallu attendre les vacances pour trouver le temps d’écrire le récit de mon premier Championnat Départemental. Mais mieux vaut tard que jamais…

Pour cette compétition ouverte aux débutants et aux athlètes classés au niveau départemental, je devais totaliser 505 kilos afin d’obtenir le niveau régional et me permettre de participer aux régionaux qui se dérouleront le 10 janvier 2010. Autant dire qu’après ma bulle de novembre, la prudence allait être de mise pour ce Championnat Départemental.

La veille, j’avais programmé mon réveil, mon portable plutôt, à sonner à six heures trente (un dimanche !!!) pour avoir le temps de prendre tranquillement ma douche, avaler un petit déjeuner pas trop copieux à cause de la pesée, consulter mes mails, les stats de mon blog et lire les news.

À sept heures cinquante, il est l’heure de prendre le volant.

Après une bonne heure de route, j’arrive enfin à Faremoutiers, une petite ville située en Seine et Marne, où j’espère trouver assez vite les autres compétiteurs qui vont tirer, comme moi, pour le club de Pontoise. Mais tout d’abord, il y a la pesée…

La pesée :
J’éviterai de dire que je maîtrise aujourd’hui mon poids, surtout avant les fêtes de fin d’année, mais le maintenir sous la limite des 75 kilos sans m’imposer une diète stricte est plus facile qu’il y a quelques mois depuis que je régule chaque semaine les petits excès. Pour le Critérium des Espoirs, la balance avait affiché à mon grand étonnement 75,4 kilos. Je ne sais pas si c’est « l’effet slip », mais en tout cas, le cadran digital du pèse-personne affiche un beau 73,8 kilos qui me permet de concourir dans la bonne catégorie cette fois-ci. Ça, au moins, c’est fait.

J’annonce enfin les barres de départ pour les trois mouvements. Pour les connaître, ben, c’est simple : faut lire la suite !

Après la vérification de mon équipement et la prise de la hauteur des supports, je retrouve enfin Olivia, Sylvain et Jeremy qui sont venus accompagnés de Ludovic, compétiteur lui aussi, mais blessé à la main à la suite d’un accident de moto.

La compétition :
Dans le gymnase, les compétiteurs arrivent au compte goutte. Je reconnais quelques visages auxquels je peux associer un nom, un prénom et des perfs. J’aperçois Joseph Ponnier, un grand Monsieur de la Force, un grand champion, que j’ai découvert lorsque j’étais ado, lors de mes premières lectures du magazine Le monde du muscle il y a une vingtaine d’années (PFIOU ! déjà ???!!!), et sans qui le développé couché français ne serait pas ce qu’il est devenu aujourd’hui.

Un peu plus tard, au micro, on nous annonce que les 28 athlètes présents seront répartis en trois groupes; Olivia, qui tire en – 52 kilos, est appelée dans le premier; Sylvain, Jeremy et moi, respectivement sélectionnés en – 82,5 / – 100 et – 75 kilos, sommes nommés dans le troisième.

La compétition débute à 11h30 avec le premier groupe pour le squat, puis un peu plus tard, pendant que le second passe, il est temps pour nous de nous échauffer. Intérieurement, la tension monte.

Vers treize heures quinze, c’est à mon tour de squatter…

Squat :
Première barre : pour bien commencer, j’ai choisi une barre à 135 kilos; oui, oui, « 135 petits kilos »; sans équipement. Je descends suffisamment et la barre est jugée bonne. Ouf ! L’honneur est sauf et je peux demander ma seconde barre.

Deuxième barre : Bon, ok, il n’y avait que 135 kilos alors que trois semaines auparavant, c’était avec 155 kilos que je n’arrivais pas à descendre. Pour cette raison, j’ai choisi cette charge pour mon second essai. La barre me semble étrangement plus légère qu’il y a trois semaines alors que je viens d’ajouter 20 kilos. Le poids du stress et du trac en moins sans doute…

Troisième barre : Je pensais prendre 165 ou 170 kilos pour mon dernier essai, mais ma Petite Voix Intérieure m’a rappelée la priorité du jour : assurer 505 kilos. Le record personnel, ce sera pour une autre fois. Finalement, pas par peur de ne pas remonter, mais au contraire, par peur de ne pas descendre suffisamment, j’ai choisi 162,5 kilos.

Pour les essais au squat, ça se passe ici :

Développé-couché :
On reprend les mêmes et on recommence : le premier groupe débute et mes partenaires et moi devons attendre le passage du second pour commencer à nous échauffer.

J’ai préféré faire le couché avec le maillot pour deux raisons : assurer les 505 kilos, bien sûr, et me préparer au Championnat Départemental de Développé couché que j’allais disputer le dimanche suivant.

Avant ce dimanche, je n’avais testé que trois fois mon F6 et je n’étais parvenu à toucher la poitrine que le mercredi précédent, au bout d’un certain nombre de séries épuisantes. Autant dire que quatre jours plus tard, les muscles, les tendons de mes bras et de mes pectoraux n’avaient pas encore complètement récupéré. Et je ne parle pas des hématomes et autres stigmates laissées par l’équipement de Force qui endolorissaient encore les triceps et le dessous des bras…

Première barre : barre chargée à 145 kilos. Mercredi, lors des essais, la barre n’a touché la poitrine qu’à ce poids, et encore, il me fallait au préalable, vider l’air de mes poumons et entamer la poussée presque en apnée. Comme pour le squat, ma préoccupation est davantage la descente que la montée. Comme c’est drôle.

À l’entraînement, je n’avais pas connu les inconvénients d’un maillot mal ajusté. Pour amener la barre jusqu’à la poitrine, tout se passe bien. La claque et le premier tiers de la poussée aussi. C’est après que les choses se compliquent un peu… La barre s’arrête brutalement et est entraînée sur un côté, je tente de rétablir la trajectoire; puis elle est aussitôt tirée de l’autre côté… AaAhH ! Et c’est partie Simone pour une brève et timide valse musette avec les 290 livre que j’essaie de redresser à bout de bras. En arrivant à hauteur des supports, je sais que ma barre est dégueulasse qu’il y a essai et qu’il me faut absolument ajuster le maillot avant de retenter la même charge.

Deuxième barre : mettre un maillot demande un effort, pour celui qui le porte et surtout pour celui qui aide à l’enfiler. Mes partenaires Jeremy et Sylvain m’avaient aidé tant bien que mal à le mettre avant mon premier essai et doivent désormais s’économiser avant leur passage. Olivia, avec ses 51 kilos, n’ose pas proposer son aide. Heureusement, Ludovic, pourtant blessée à une main, parvient définitivement à mieux le placer… et les 145 kilos passent cette fois. Ouf ! Ça fait une barre assurée.

Troisième barre : Pour la dernière manche du deuxième mouvement, j’ai choisi 150 kilos. La barre étant plus lourde, je n’ai plus à vider l’air de mes poumons pour poser la barre sur la poitrine; la repousser au-dessus de moi me semble… plus… ben… jugez-en par vous même en regardant la vidéo :

Pour moi, le squat et le couché sont les mouvements les plus stressants car les fautes y sont plus fréquentes. À côté, le soulevé de terre s’apparente à un grand défouloir. Et pourtant, c’est souvent au cours de celui-ci que tout se joue.

Soulevé de terre :
Première barre : Ok, c’est bientôt la fin, mais je n’ai pas oublié le mot d’ordre du jour : « PRÉ-CAU-TION ». Je débute donc avec 160 kilos sur la barre. La barre est réussie.

Deuxième barre : 180 kilos, seule barre présente sur la vidéo; réussie, elle aussi.

Troisième barre : ma troisième barre devait être 200 kilos, mais il est seize heures trente environ, la lumière du jour décline, la compétition a débuté à onze heures trente, je suis dans ce gymnase depuis neuf heures, j’ai faim et la fatigue liée au stress et à l’effort commence à se faire sentir. Il me faut 505 kilos. C’est le moment de faire les comptes : 162,5 pour le squat, 150 kilos pour le couché, ça fait 312,5 kilos… 312,5 pour aller à 505… il me faut 192,5 kilos pour atteindre le niveau régional ! Allez, pour 192,5 kilos !

Bon, mon caméraman pour l’occasion, distrait, a oublié de filmer ce dernier essai, mais la barre est montée sans problème. Une fois debout, avec la barre entre les mains, j’ai entendu ma Petite Voix Intérieure me dire : « C’est bon, t’es qualifié ».

Ouf !

Au final, Olivia, Jeremy et moi sommes qualifiés pour les régionaux du 10 janvier. Quant à Sylvain, en voulant rattraper son retard pris au Couché, il a bullé au Soulevé de terre. Chacun son tour…

Mes barres pour ce Championnat :

  1. SQUAT : 162,5 kilos (PR)
  2. DÉVELOPPÉ COUCHÉ (bench press) : 150 kilos
  3. SOULEVÉ DE TERRE (deadlift) : 192,5 kilos

Total : 505 kilos (niveau régional)

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