Sortir de la zone de confort

Zonedeconfort

Aller à la salle doit toujours rester un plaisir, une récréation, une bouffée d’oxygène. Je ne me vois pas dire en préparant mon sac :  » Ah oui, pfff ! C’est squat aujourd’hui… »

Les choses se compliquent quand on choisit de faire de la compétition : on se donne des objectifs, on planifie son entraînement, on se doit d’être régulier, assidu, se donner à 100%, même les jours où l’on ne se sent pas en forme. Ce n’est pas facile tous les jours mais on se remotive, on change sa routine, on joue sur les charges, les temps de récupération, le nombre de séries, de répétitions, la vitesse d’exécution, l’amplitude du mouvement, etc. Et malgré ces petits changements, je commençais à trouver que ce n’était pas suffisant; qu’il manquait « un p’tit què’que chose ».

J’ai lu il y a quelque temps un article dans lequel l’auteur disait qu’en faisant toujours les mêmes choses, on obtenait toujours les mêmes résultats; Il fallait sortir de sa zone d’habitude, sa « zone de confort »… Ah ouais ? Je précise que l’article venait d’un célèbre magazine féminin que je feuilletais pendant mon éternelle attente dans un salon de coiffure. C’est dire comment naissent mes articles. Vingt minutes déjà…

Selon l’expert, être dans la zone de confort signifie que l’on ne dépasse pas ses limites, que l’on s’écoute et que l’on ne prend aucun risque, que l’on évite les véritables difficultés et que l’on fait les choses sans grand intérêt.

Bon… je m’écoute parfois un peu mais je me bouge, enfin, il me semble. Quant à ne pas prendre de risques, effectivement… Trente minutes !!! La coiffeuse m’a oublié ou quoi ? Ben non, elle papotte !!! EH OH ! C’EST FINI ? FAUDRAIT PEUT-ETRE PENSER A SORTIR D’SA ZONE DE CONFORT MAINTENANT !!! Pardon.

Où en étais-je ? On ne prend aucun risque… Ok, je suis d’accord; enfin, admettons. Mais comment dépasser ses limites ? En mettant un peu plus lourd ? En faisant une répétition de plus ? C’est évident. Ah bah, c’est à moi. Bonjour Mademoiselle. Comment ? Si l’attente n’a pas été trop longue ? Pas du tout, nôôôôôôôôôôôôônnnnn…

J’ai réfléchi bien plus tard à ce que pouvait être une zone de conForce en fort confort en Force car il existe certainement d’autres manières de se dépasser…

J’ai d’abord listé mes habitudes à l’entraînement : la progression des charges à l’échauffement, les exercices pratiqués, les horaires d’entraînement, l’utilisation systématique de la ceinture au Squat et au Soulevé de terre à partir d’un certain poids, même remarque pour les bandes de poignets au développé couché,…

Effectivement, l’équipement est sécurisant et m’assure un gain de 5-10 kilos… La voilà ma zone de confort !

J’ai décidé de me passer de la ceinture et des bandes de poignets pour mes séries pour les trois mouvements. Je prenais un peu moins lourd au début, c’était frustrant, mais progressivement, j’ai découvert que j’arrivais à m’en passer. Je note même aujourd’hui une nette amélioration de mon gainage puisque je réalise les mêmes séries faites il y a quelques mois avec la ceinture, mais cette-fois-ci sans, vous suivez ? C’est vraiment encourageant. Et l’idée de faire mieux sans est encore plus motivant puisque le jour où je reprendrai la ceinture, je retrouverai ce maintien et cette sécurité qui me permettra d’ajouter 10 kilos sur ma barre !

Autre manière de sortir de ma zone de confort : remplacer ma seconde séance de squat hebdomadaire par du squat devant.

Je détestais le squat devant. J’en faisais très très rarement, en me disant que c’était surtout bénéfique pour les haltérophiles, pour l’épaulé. Je commence seulement à lui trouver des avantages non négligeables pour le Squat en Force athlétique; à commencer par un travail accru des cuisses; s’obliger ensuite à maintenir le buste dans la verticale, de travailler la stabilité des appuis au sol. Et puis, comme je prends moins lourd pour cet exercice, je peux récupérer de ma précédente séance de squat.

Le passage à des exercices intermédiaires ou des éducatifs pour retravailler la technique est nécessaire pour optimiser un geste sportif. Un simple poids de 40, 20, 10 voire 5 kilos est souvent amplement suffisant. C’est frustrant, alors on a tendance à les zapper car on vient à la salle pour soulever toujours plus lourd. On refuse de quitter nos habitudes, notre train-train quotidien. Il suffit pourtant de pas grand chose pour sortir de sa zone de confort.

Mais j’y pense : si j’apprécie maintenant de travailler sans ceinture et de faire des squats devant, je risque de retomber dans une zone de confort !

Bon, en attendant de retourner chez le coiffeur pour trouver tranquillement la solution, je pousserai à chaque séance pour faire une ou deux répétitions de plus.

Et vous, c’est quoi votre truc pour sortir de la zone de confort ?

2 Comments

  1. ah non mais vraiment super bien les articles! le récit est top et on a envie de tout lire

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