La « garde robe » du Force-athlétiste

Un autre sujet abordé il y a un peu plus de cinq ans…

Deux paires de chaussures… des chaussettes… des combinaisons d’assistance, une combi’ souple… une, voire deux ceintures… plusieurs bandes élastiques longues de 2 mètres, des bandes de poignet… ; voici, en gros, ce qu’il faut stocker dans son dressing ou dans son armoire quand on fait de la Force athlétique. Ça prend plus de place que l’équipement d’un nageur ou d’un coureur – c’est sûr – mais autant que celui d’un tireur en escrime ou qu’un joueur de football américain et certainement moins qu’un kayakiste ou qu’un pilote de formule 1…

Pour les néophytes, ou pour les futurs pratiquants, voici, plus en détails, la panoplie du parfait force-athlétiste :

L’équipement de base :

Le plus simple et surtout le plus léger à transporter : une première bonne raison pour apprécier les compétitions raw, sans matériel d’assistance.

  1. le singlet en coton ou en fibre synthétique, avec bretelles et sans fermeture éclair dans le dos. Cette combinaison souple, utilisée aussi en haltérophilie et en lutte, est taillée très près du corps pour que l’athlète soit à l’aise dans ses mouvements et pour faciliter l’arbitrage. Obligatoire lorsque l’on tire sans équipement d’assistance, elle l’est également lors du Couché équipé. Attention, la longueur de l’entrejambe est réglementée.

    Singlets Force athlétique

  2. un tee-shirt, à manches courtes. Il n’est pas obligatoire pour le Soulevé de terre.
  3. la ceinture, indispensable aussi, à boucle crochets ou à levier (pas de velcro), en cuir, très rigide et non matelassée à l’intérieur. Elle procure un maintien abdominal et un soutien efficace du dos. Elle apporte également une grande stabilité et diminue considérablement les pressions subies par les disques intervertébraux. La largeur ne doit pas excéder 10cm. Sachez qu’il existe des ceintures plus étroites pour maintenir en place le maillot de Couché ou pour ceux qui sont gênés par la ceinture qui rentre dans les côtes au Squat ou au Terre.

    Ceinture Force athlétique

  4. une paire de chaussures de type haltérophilie, pour le Squat. Obligatoires pour les jeunes et lors des finales ; il est possible de s’en passer pour le reste des Championnats organisés par les Comités Régionaux et de Zone. Sachez toutefois que les appuis sont très importants en Force et les charges soulevées risquent de déformer la semelle et de vous faire danser le Charleston lors de la flexion de jambes si vous êtes chaussé de chaussures de sport quelconques. Grâce à sa semelle dure, ce type de chaussures assure le maintien de l’équilibre générale. Attention à l’épaisseur de la talonnette qui peut sournoisement causer des tendinites aux genoux.

    Chaussures Squat

  5. une paire de chaussures à semelle plate, pour le soulevé de terre, afin d’assurer des appuis au sol équilibrés et stables. Le simple fait de se placer en appui sur les orteils provoque un déséquilibre stressant pour le dos. On peut aussi utiliser, à défaut de chaussures de lutte ou de boxe, une paire de chaussons de gym.

    Chaussures de Soulevé de terre

  6. une paire de longues chaussettes, de préférence épaisses au niveau des tibias, pour éviter que le moletage – les stries de la barre – ne les râpe lors du soulevé de terre. Les chaussettes doivent s’arrêter en-dessous du genou.

    Chaussettes Soulevé de terre

  7. En option, une paire de genouillères. Elles ne doivent pas dépasser 30 cm de longueur. Attention, seules certains modèles de genouillères sont autorisées. Consultez le règlement sportif.
  8. des bandes de poignet. Elles apportent un maintien et une meilleure fixation des poignets au Squat et au Développé couché. Je les utilise également au soulevé de terre pour assurer ma prise grâce à leur action sur le tendon des fléchisseurs des doigts.

    Bandes de poignet


L’équipement d’assistance :

La Force athlétique, ou « Powerlifting » se pratique aussi et nécessairement – pour le moment encore – au niveau national et international avec un matériel dit « d’assistance » qui s’ajoute au matériel décrit plus haut. Le matériel d’assistance était utilisé, au départ, pour prévenir les blessures car, ne l’oublions pas, les performances en compétition se font sur des charges très lourdes ne permettant qu’une seule répétition. Ce matériel a évolué depuis : la qualité du tissu et la position des coutures permettent aujourd’hui de gagner des dizaines de kilos au Squat ou au Couché… à condition de l’exploiter au maximum, sous les conseils avisés d’un VÉRITABLE connaisseur. Pour la « polémique » que suscite cet équipement chez certains, j’en parlerai dans un autre billet. Un point indiscutable : la taille et le poids du sac au final pour le transporter s’en trouvent forcément accrus…

  1. Les bandes de genoux : élastiques, on les serre autour de ladite articulation afin que celle-ci soit parfaitement maintenue. Leur longueur ne doit pas excéder 2 mètres. Mieux vaut en avoir plusieurs paires pour éviter de les rouler entre chaque essai. Chaque athlète a sa préférence pour les placer (en commençant au dessus, en dessous du genou, en faisant simplement des tours, vers l’intérieur, vers l’extérieur, en la croisant, voire en la tressant). Attention à ne pas croiser les bandes derrière, dans le creux du genou afin d’éviter tout traumatisme de la membrane synoviale.

    Bandes de genoux

  2. La combinaison de Squat et la combinaison de Terre : on ne parlera pas de coupe ajustée pour ces deux combinaisons puisqu’on y est complètement à l’étroit. Elles doivent serrer au niveau des cuisses et du bassin. En règle général, à chaque catégorie de poids de compétition, correspond une taille pour ces tenues. Les correspondances selon les marques sont consultables sur les sites des principaux équipementiers mais attention : certaines morphologies peuvent nécessiter de prendre une taille, voire deux ou trois, au dessus ou en dessous. Les bretelles peuvent nécessiter d’être ajustées par de solides coutures.

    Combinaison de Squat

  3. Le maillot de Couché : véritable camisole, cet équipement très étriqué demande l’aide d’une personne pour être correctement placé. Comment fonctionne-t-il ? Je ne saurais vous conseiller l’étude de Stéphane Hergott et de William Bertucci consultable ICI.

    Super Katana

Il existe des combinaisons et des maillots double couche, bien plus épaisses et plus difficiles à maîtriser – plus chères aussi – mais que vous ne pourrez utiliser qu’en WPC car interdites ailleurs.

En France, pour s’équiper il y a principalement (cliquez sur les liens) :
Pallini Sport
Force atlantis
Joseph Ponnier, pour le matériel Inzer
Métal France

Pour en revenir au rangement, dans un dressing, ou même une armoire, ça va…

Quand on part en compétition, qu’il faut tout faire tenir dans son sac, en intercalant une bouteille d’eau, des fruits secs ou des barres de céréales, du talc éventuellement, ça passe encore…

Déballer tout cet attirail lors de la vérification du matériel et, une fois l’inspection terminée, tout refaire tenir comme on l’avait rangé mais en moins de temps – parce que, derrière, il y a du monde qui attend – c’est plus compliqué… En l’espace de cinq minutes, le capharnaüm peut remplacer l’agencement réfléchi de l’intérieur de votre paquetage !

Donc, à moins d’assumer une tendance chronique au « bordélisme », un minimum d’organisation s’imposera naturellement pour la préparation du sac pour les futures compétitions…

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