En choisissant l’accroche de mon blog, le blog d’un prof des écoles qui pratique la Force athlétique, je voulais, en plus de renseigner rapidement les visiteurs qui venaient sur mon site, mettre en avant cette passion peu commune pour un instit’.
J’avais créé une catégorie « vie de prof » que j’avoue délaisser pour trois raisons : la première, parce que ce blog est avant tout une « récréation », un espace d’expression destiné à populariser un sport méconnu du grand public. La seconde est liée à la volonté de ne pas trop me disperser en parlant de mon quotidien d’enseignant, au risque d’égarer mon lectorat. Enfin, la troisième et pas la moindre : ce blog porte mon nom et ce que je pourrais écrire pourrait très bien un jour se retourner contre moi. D’ailleurs, c’est pour cette raison que certains de mes collègues du premier ou du second degré ont préféré l’anonymat pour s’exprimer plus librement sur le net.
Malgré tout, je ne souhaite pas taire la crise que traverse l’école en ce moment. Aujourd’hui, jeudi 20 novembre, je fais grève comme la majorité de mes collègues pour protester contre le démantèlement pensé et organisé de l’Education Nationale par l’actuel gouvernement.
Le 7 novembre, Alain Refalo, un professeur des écoles de Colommiers, en Haute-Garonne, a adressé courageusement une lettre intitulée « En conscience, je refuse d’obéir » à lnspecteur de l’Education Nationale de sa circonscription. D’autres enseignants ont décidé de s’élever de la même manière pour lutter contre la démolition de l’école public.
N’ayant pas le courage (d’ailleurs, ne s’agit-il que de courage ?) d’emboîter le pas à ces enseignants, je me dois au moins de diffuser à mon tour cette lettre, que vous trouverez ici, dans laquelle on retrouve les raisons, parmi d’autres, de la mobilisation d’aujourd’hui.