Mais où avais-je la tête ??!!! Je vous avais présenté le matériel de base que l’on utilise pour la Force athlétique, mais j’ai complètement oublié de vous parler de « L’indispensable » quand on tire ou pousse de lourdes charges : la poudre qui rend fort.
Je ne conçois pas une séance de soulevé de terre ou de couché sans cette poudre blanche. Non, non, celle-là ne se sniffe pas !!! On se blanchit les mains avec, et est plus connue sous le nom de magnésie, ou d’oxyde de magnésium. Elle existe aussi sous la forme de pain ou liquide.
Pourquoi est-elle indispensable ? Pour plusieurs raisons :
La première, et c’est sa principale fonction, c’est d’assurer une bonne prise sur la barre, en absorbant la transpiration des mains. Celles-ci restent sèches et la barre ne risque pas de glisser.
Aussi, le passage au bac de magnésie entre chaque série ou chaque tentative de record devient un rituel, un passage obligatoire, comme passer aux toilettes avant de faire un long trajet en voiture. Je parlerais même d’un rituel quasi-religieux, comme le baptême ou le lavement des pieds, ou encore le rituel des sumos qui font fuir les esprits malfaisants et qui purifient la terre en jetant une poignée de sel en entrant dans l’arène. De la même manière, en enduisant mes mains de cette poudre aux pouvoirs magiques, j’invoque les dieux de la force (Non, je le répète, la magnésie, ça ne se sniffe pas!).
Je n’utilise la magnésie qu’à partir de 70% de mon maxi car son utilisation doit être limitée afin de prévenir d’éventuels dangers sur l’appareil respiratoire ou la peau. Ben oui, la poudre qui rend fort a aussi des effets négatifs si on en abuse. Par exemple, la peau en se desséchant peut se crevasser et le pire c’est de s’arracher une plaque de peau (Beurk !) épaissie par le frottement de la barre.
Enfin, le fait de terminer un entraînement avec la tenue couverte de poudre blanche me donne en général le sentiment d’avoir bien travaillé (je sais, ça peut vous paraître très con, mais c’est la vérité), un peu comme le boulanger recouvert de farine ou autrefois le mineur barbouillé de charbon après son dur labeur. À ce moment là, un sentiment du devoir accompli m’envahit.