Premiers pas en FFHMFAC et remise en question

Le fiasco de mon premier Critérium et mes discussions les jours suivants avec des compétiteurs plus expérimentés m’ont permis, et je les en remercie d’ailleurs, de relativiser ma bulle et de remettre en question ma manière de concourir.

En effet, jusqu’à présent, je considérais chaque compétition comme un moment où mon principal souci était d’établir un nouveau record personnel; seulement, j’aurais dû prendre en compte deux paramètres en me présentant à ma première compétition FFHMFAC : ce que j’appelle le facteur « nouveau venu » et un stress accru :

1. Le facteur « nouveau venu ». J’arrive dans une fédé où les arbitres ne me connaissent pas. Pour cette première fois, et pour la première barre, mon objectif aurait dû être de montrer un mouvement conforme au règlement bien sûr, mais en prévoyant une marge beaucoup plus grande; quitte à commencer avec une charge qui me semblait il y a encore quelques jours « ridicule » pour une compétition. Prendre autant de risques pour une compétition ouverte aux débutants était inutile.

Autre raté lié à la nouveauté : la pesée, à cause de l’écart entre ce qu’affichent ma balance et celle de la fédé. Le matin même, ma balance affichait « 74,1 kilos ». C’était bon, il restait de la marge au cas où l’autre balance serait plus tatillonne. Sur place, leur balance indiquait… « 75,4 » ! La vache ! Un écart de 1,3 kilos !!! Bon, ce n’était pas trop grave puisqu’il reste encore le Championnat départemental pour me classer, mais je me suis retrouvé dans la catégorie de poids supérieure, avec des minimas plus élevés et je ne me suis pas senti à ma place dès le début de la compétition.

2. Le stress. Une compétition est toujours éprouvante nerveusement. Surtout au début, quand on n’est pas encore « entré dedans »; tant que l’on n’a pas assuré au moins une barre. En plus dans une nouvelle fédé; et la règlementation de la FFHMFAC n’est pas celle de la FSGT. Avec le recul, j’ai un peu minimisé le degré d’appréhension de début de compétition.

Mais savez-vous seulement quelle a été ma première source de tension ?

La pesée !

Pas seulement à cause de mon poids mais d’une chose qui me semblait insignifiante, du moins à une compétition pour débutants : mon boxer. Non, je ne me suis pas présenté à la pesée avec un chien ! Un boxer, un sous vêtement ! Je m’apprêtais donc à monter sur la balance quand le responsable de la pesée a demandé à son confrère si « ça », en désignant mon cache-sexe, était réglementaire. Bon, le confrère a répondu « oui », mais apparemment c’est slip obligatoire. Ça fait des années que je ne porte plus de slip !!! La prochaine fois ce sera donc slip, mais d’entrée de jeu, ça calme.

Après la pesée, il faut faire vérifier tout son équipement, donner la hauteur des supports pour le squat et le couché, sous le regard sérieux des arbitres en costume-cravate, remplir les petites fiches qui seront remises aux secrétaires au cours des trois mouvements pour le choix des barres, en supportant Chimène Badi qui passait en boucle dans le gymnase. Putain ! Du Chimène Badi juste avant de tirer des barres !!! Si c’est pas chercher à déstabiliser les athlètes, ça !

En résumé, leçons retenues :
– Ne jamais sous-estimer le niveau d’exigence d’une compétition destinée aux débutants.
– Tenir compte de certains critères pour le choix de la première barre. Ne pas à hésiter à choisir une charge « ridicule » pour une compétition et oser de plus grands écarts de poids ensuite. Assurer sa première barre doit rester LA priorité, en toute circonstance !
– Renoncer à la recherche du maxi systématique pour ce type de compétition, surtout en début de saison.
– Procéder par pallier pour accéder à l’étape suivante. Le 6 décembre, mon objectif principal sera donc d’atteindre le niveau régional (505 kilos) ou de me classer premier de ma catégorie pour espérer participer aux compétitions suivantes.
– Ajouter 1 kilo 500 sur ma balance

… et porter un slip !