Tout est dans les muscles (ou presque)

Je le dis maintenant, 200 kilos au soulevé de terre, ce n’était pas la mer à boire finalement. Non, j’déconne.

Je suis fasciné par cette capacité qu’a le corps de s’adapter à des charges de plus en plus lourdes et je commence à croire que l’on peine de la même manière à 150, 200 ou 250 kilos. Le corps, avec l’entraînement, s’adapte à l’effort : les muscles deviennent plus durs, plus forts. Les tendons, plus résistants. Les systèmes cardiovasculaire et nerveux s’adaptent aussi, mais le corps, sans le mental, n’est rien.

À l’entraînement, le mental intervient quand il s’agit de passer la ou les dernières répétitions ou faire encore une série alors que le corps dit « stop« . Dans ces moments, pour chaque petite victoire remportée, c’est quelques grammes de plus sur un maxi.

En compétition, le mental permet de puiser toutes les ressources nécessaires enfouies au plus profond de nous même pour faire l’effort ultime.

Personnellement, c’est le mental en compétition qui me fait encore défaut. Pourquoi ? Attendez, je m’allonge sur le divan et je vous raconte mon enfance…

En fait, pour faire court, mon mental est entravé par la peur. Une peur semblable à celle que peut ressentir un boxeur avant de monter sur le ring. Bon, je vous l’accorde, la comparaison est exagérée, une barre ne donne pas de coups (quoique dans certains cas extrêmes, elle peut faire très mal-voir la photo ci-dessous), mais chacun des mouvements en Force (squat-développé couché-soulevé de terre) est un combat contre la barre, contre la pesanteur. Échouer une barre, c’est comme se prendre un mauvais coup. Au squat ou au couché, quand on rate son essai, on reste écrasé par la barre. Les pareurs, s’ils ont été attentifs, sont là pour assurer votre sécurité, mais cette sensation d’écrasement est toujours désagréable. Le mieux à faire est alors d’en rire, comme après une vilaine chute en public. Vous vous relevez, vous souriez pour garder un semblant de dignité, mais intérieurement, c’est la honte.

Comme je déteste perdre contre une barre, la prudence finit par limiter mes ambitions.

Allez, il me reste deux mois pour me construire un mental de champion…

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