Fin de saison 2009-2010 (2/3) : Coupe de France de Développé Couché Endurance FFHMFAC 2010

bencher

Mars est arrivé et j’ai repris l’entraînement sans équipement pour préparer deux compétitions qui allaient se dérouler en juin : la Coupe de France de Développé couché Endurance FFHMFAC et la Finale Fédérale FSGT.

Le principe du Couché endurance, que l’on appelle aussi « épreuve des 100 kilos« , est simple : faire le maximum de répétitions dans les différentes catégories proposées : 100 kilos, 150 kilos et 200 kilos pour les open messieurs; barres au poids de corps pour les juniors et les espoirs; et barres aux demi-poids de corps, à 30 kilos et 60 kilos pour les dames.

Je voulais absolument participer à ces 100 kilos pour deux raisons : la première, je n’avais jamais participé à un 100 kilos. Puisque cette saison devait être celle des découvertes, après l’équipement, pourquoi ne pas essayer une épreuve de couché-endurance ? L’autre, la Coupe de France allait être organisée cette année par l’ASF de Fourchambault, en Bourgogne. Ce club compte quelques sympathiques athlètes de classe nationale ou internationale qui écument les titres et les podiums depuis de très nombreuses années. Autant dire que cette édition préparée par ces passionné(e)s de Force athlétique et de Développé couché avait des chances d’être bien organisée !

Et puis, j’ajoute que participer à cette compétition était d’autant plus grisante que Fabien et Jean-François, deux athlètes de mon club que j’apprécie, comptaient également y participer. C’était l’occasion de se faire une dernière compétition en province.

Depuis plusieurs semaines, j’appréciais les effets du maillot de couché sur la force des triceps…

Et voilà qu’en avril-ne-te-découvre-pas-d’un-fil, je me blesse à l’épaule en faisant…

des squats !

Des squats ! Mince ! … Mon épaule gauche me lâche en chemin; pas en faisant du couché, mais en faisant des squats ! J’ai d’abord pensé à une élongation, puis à une tendinite. J’ai pris quelques jours de repos, diminué les charges en me disant que ça allait passer, que les choses iraient mieux la semaine suivante. Et la semaine suivante, rien n’avait changé…

À l’entraînement, je ne souffrais pas; c’était le matin, au réveil, le plus douloureux. En fait, le plus ennuyeux était de voir les progrès réalisés au cours des quatre ou cinq derniers mois fondre comme neige au soleil en quelques semaines. Plus le 12 juin, date du Grand Rendez-Vous, approchait, plus mes répétitions à 100 kilos diminuaient. J’étais passé d’une petite douzaine de reps à… 5 ! Et puis, épaule instable = plus de réactivité en bas. Pas bon du tout.

Deux semaines avant la compétition, je reprenais un peu espoir grâce aux mains expertes d’un éthiopathe qui a résolu mon problème en deux consultations. Si, si ! Véridique !

Le mardi précédent l’épreuve, (quatre jours avant la compétition, c’était idiot, je sais, mais je me disais qu’il n’y avait « que » 100 kilos…) j’ai testé un F6 avec deux tailles au-dessus de celui qui m’avait servi cette saison, après une séance de couché. 15 reps. Cool ! sans la fatigue de la séance, je devrais atteindre les 17 reps. Et du côté de mon épaule, nickel !

Et le jour J est arrivé : effectivement, le club organisateur avait mis les bouchées doubles pour promouvoir l’événement : création d’une page Facebook quelques semaines auparavant pour informer les participants de l’avancée de l’organisation, annonces de l’événement sur les sites spécialisés et, le jour de la compétition, remise d’un souvenir de cet événement pour chaque athlète (un mug et un diplôme de participation, une rose pour les Dames). Enfin, pour animer la compétition, Fabien Lambiel, le web master du fameux Club 150kg avait préparé une présentation pour chacun des 141 athlètes engagés.

141, effectivement, cela faisait beaucoup de monde… Et du beau monde aussi.

En suivant les passages des dames et des juniors le matin, je reconnais qu’un 100 kilos est plus fun qu’une compétition de Force athlétique. Les athlètes ont l’air plus détendus, en apparence du moins. Peut-être à cause de la sono…

J’ai commencé ma saison FFHMFAC sur du Chimène Badi, je la termine sur de la techno commerciale, le genre de truc qui est diffusé en boucle à la radio… Calé sur le banc, je saisis la barre, fais signe au barreur de me la passer, j’attends le signal… : Partez ! Allez, c’est parti : 1… 2… (zut, la barre n’a pas touché la poitrine !) 3… 4… 5… Je sens que ça va être dur… dur… 6… Pas possible, je pompe, je pompe, j’inspire, j’expire sous les « INKS ! INKS ! INKS ! » balancés par les baffles de la sono; et la chanteuse ! put@£µ, la voix ! c’est pas possible ! PVI, ma Petite Voix Intérieure, me lance un « vas-y ! Attrape le pompon ! Attrape le pompon ! » aAAhhaAAahh! La ferme !!! … 7… 8… les bras, comme les oreilles, commencent déjà à fatiguer… 9… je décide de marquer une pause pour reprendre mon souffle…

Pourquoi j’raconte tout ça, moi ? Y a la vidéo…

« Heureusement que j’avais le maillot… » me suis-je dit en me redressant sur mon séant. C’est en entendant mon score final, 11 reps, que je réalise ma contre-performance. Ai-je bien fait de venir, équipé en plus, pour faire 11 répétitions ? Pourquoi ai-je poussé jusqu’à 15 reps mardi alors que 2 ou 3 reps auraient suffit pour tester mon maillot ? À cet instant, je ne sais pas si c’est de la honte, de la colère contre moi-même, contre mon épaule, des regrets ou la déception qui m’envahit; ou bien un mélange de tout cela à la fois. Le coup de massue est terrible et je comprends alors qu’il est inutile de chercher d’autres excuses. Ces 11 répétitions viennent de m’apprendre beaucoup de choses…

Je boucle une première saison avec quelques déceptions, certes, quelques bulles; mais aussi avec de jolies barres validées, de très bons souvenirs, des rencontres et surtout enrichi par toutes ces expériences.

Avant d’attendre la saison prochaine, il me restait la Finale Fédérale FSGT, en Force athlétique, la semaine suivante, et ça, c’est une toute autre histoire…

2 Comments

  1. Oh mince.. ça faisait longtemps que je n’étais pas venue.. « chez toi »..
    11 reps à 100 kg.. Dis… Combien il y a de garçons en France qui voudraient bien en faire… 1 ?? Alors on prend ce que l’on a, le jour J à l’heure H..
    Mais bon.. sincèrement… se présenter à des rep’s quand on sort de blessure à l’épaule.. c’est pas trés malin ça..!! Heureusement.. le maillot est là..!
    Tu serais mon fils, je t’aurais interdit cette compétition..! Tout simplement..! INTERDIT..!

    • Ah ah ah, dur dur d’interdire quand il s’agit d’une belle compétition comme celle que vous aviez organisée pour cette Coupe de France. C’est vrai, ce n’était pas raisonnable; mais quand on aime, on ne compte pas… hormis les reps bien sûr.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>