Des coachs bien particuliers !

Entre 18h30 et 20h00, quatre ou cinq fois par semaine, je me rends au gymnase Marcel Cerdan du centre ville d’Argenteuil, qui accueille les sections foot, boxe, judo, danse et haltérophilie et qui présente l’avantage d’être situé à 200 mètres de chez moi.

Dans ma petite salle, pas d’entraîneurs salariés, juste des bénévoles, d’anciens athlètes titulaires d’un brevet permettant d’encadrer les adhérents dans la pratique de l’haltérophilie.

À côté des adhérents haltérophiles, en Force athlétique, ben il y a … moi. Ben oui, je suis tout seul dans ma salle à pratiquer officiellement les trois mouvements de force et je dois dire que l’entraînement haltérophile, même s’il présente des similitudes, est assez différent. Alors, pour m’entraîner, je me débrouille.

Est-ce vraiment un problème ? En fait, oui et non. Oui, parce que je n’ai pas de partenaire d’entraînement avec lequel je pourrais être en constante concurrence (amicale, cela va de soi) et non, ce n’est pas un problème, parce que j’ai toujours programmé moi-même mes entraînements depuis mes débuts, il y a près de 18 ans, en m’aidant des revues spécialisées ou de livres sur l’entraînement ou la diététique. Aujourd’hui, internet est un outil supplémentaire.
Non encore, parce que je trouve toujours quelqu’un pour me parer au couché. Pas au squat puisque les charges sont pour le moment légères.

Et puis, j’ai mes deux Coachs : un qui me donne le programme de la séance du jour et un autre qui surveille mes temps de repos.

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Alors, je t’imagine derrière ton écran (oui, toi qui viens régulièrement lire ma modeste prose sans oser laisser un commentaire. Hein ! Mais bon, tu prends déjà la peine de lire ces lignes, je ne vais pas me plaindre), te demandant si par hasard je ne reniflerais pas trop le fond du bac de magnésie.

Mais non, je suis sérieux ! Qui d’autre à part mon carnet était capable de me faire comprendre que la petite élongation survenue le 4 février 2008 lors d’une série à 90 kilos était certainement liée aux écartés (effectuée avec une charge assez lourde et à grande amplitude pour une reprise) que j’ai pratiqués quatre jours plus tôt ? Certainement pas ma cervelle de moineau.

Qui encore peut me rappeler que ma séance de soulevé de terre du 11 avril a été décevante ou, au contraire que ma séance de couché du 10 mai avait été très bonne, avec pour l’époque deux essais réussis à 120 kilos à la claque ? Vous avez compris : c’est Coach.

Il me sert à la fois de mémoire et me permet de prendre du recul sur ma manière de m’entraîner, de faire un bilan sur mon programme. Sans lui je m’écouterais peut-être un peu trop et je me donnerais des excuses du genre : « je suis trop fatigué ce soir, je n’ai pas assez dormi la nuit dernière, j’ai eu une sale journée, alors je vais faire trois répétitions ». Avec Coach, ça ne marche pas comme ça. Pendant ma légère collation avant l’entraînement, toujours accompagnée d’une bonne tasse de café pour me requinquer, je le consulte (en fait, je le consulte de nouveau parce que j’y ai déjà jeté un coup d’œil à la fin de la séance précédente) et je me prépare mentalement pour mener la séance prévue aujourd’hui. Et là ce n’est pas trois répétitions que je dois faire, mais cinq.

À l’intérieur, j’y consigne l’essentiel de ma séance, enfin pour le mouvement de base : le nombre de séries, les charges utilisées, le nombre de répétitions, les techniques d’entraînement pratiquées et je peux ajouter diverses annotations. Pour les exercices d’assistance, l’intuitif reprend le dessus. Il faut garder une certaine souplesse quand même. De temps en temps, entre deux séries, il m’arrive de l’ouvrir une fois de plus, tel un bréviaire, pour relire certaines archives.

Coach est secondé par mon précieux chrono, toujours là pour contrôler mes temps de repos entre deux séries.

Bon, et puis si ne parviens pas terminer ma série de cinq répétitions, pas de panique : je compense la carence de « jus » avec des répétitions en négatif ou en terminant en contraction isométrique, puis je note la modif’ sur mon carnet.

Ah ! Mon aspirateur m’annonce que le repas est prêt…

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