Suite de l’article « À suivre ? »
« … L’effet ressort des bandes de genoux facilite le début de la poussée. Julie n’a plus le droit à l’erreur; maintenant c’est à son mental et à son intelligence d’orchestrer l’action des bandes, de la combinaison, de ses jambes, de son bassin et de son dos.
Le géant, perturbé par le coup de semonce que vient de lui envoyer la jeune fille, cède dans un premier temps. Goliath se ressaisit et s’appuie de tout son poids sur le dos de sa frêle adversaire qui n’a pas non plus l’intention de jeter l’éponge. Sous l’effort, son cou se mue en un vaste réseau de veines onduleuses.
Julie entame la seconde moitié de l’ascension de sa barre.
L’organisation fractale du réseau sanguin de sa tête arrive très vite à saturation. Sa gorge et ses yeux, sous la pression des fluides, sont au bord de l’éclatement. Pourtant, la jeune athlète refuse de céder en si bon chemin. Elle tente de rassembler ses dernières forces lorsqu’elle aperçoit, sans ciller, à droite du chef de plateau, un petit homme, noir… un nain… un pygmée peut-être, juché sur des patins à glace blancs, vêtu d’un corsage en satin bleu turquoise et affublé d’une longue perruque peroxydée.
Julie vient de réaliser les trois quarts de la progression lorsque l’étrange spectateur qui la fixe du regard, retire la sucette qu’il tenait dans sa bouche pour lui esquisser un très large sourire. Une lumière blanche, aveuglante, s’en échappe et inonde l’intérieur du gymnase. À cet instant, la jeune fille sent ses jambes mollir. Goliath comprend alors que « la barre est dans son camps » et profite de la défaillance de sa fragile adversaire pour lui asséner le coup de grâce.
Lorsque le lumineux brouillard se dissipe, Julie se trouve non plus sous la barre, mais maintenue à bout de bras par Fred, qui se tenait derrière elle pour l’assurer. La barre, quant à elle, a retrouvé ses supports, immaculée du duel titanesque qui venait d’être livré. »
Un nain peroxydé ? T’as fumé quoi là ? En tout cas, ça marche drôlement bien ! J’attends la suite avec impatience ! Mais donne moi l’adresse de ton fournisseur !… On l’a perdu le p’tit musclé… :-p